Les autorités persistent et signent malgré une grande opposition

Une conférence a eu lieu concernant la construction du boulevard des Abarois.

J’ai pris la parole pour donner les faits, qui à mes yeux, et à celui des Vert.e.s de la commune et du canton, montrent que ce projet va à l’encontre du plan climat cantonal, des objectifs de diminution de gaz à effet de serre et de diminution de la circulation automobile.

– Faisabilité: L’accès à une route cantonale est déjà acquis par la route qui rejoint la route de Chancy. Une desserte locale peut alors être appendue à cette route de sortie sans que l’OFROU (organisme fédéral qui gère les autoroutes) s’y oppose.

– La zone d’activité où se situe l’entreprise Hominal et où viendra se greffer Caran d’Ache, a besoin d’un accès, ce qui est prévu dans la proposition que nous faisons avec une desserte locale.

– Qui va utiliser ce boulevard en pleine campagne? Plus de frontaliers, plus de véhicules, plus de camions, cela ne va pas décharger la route de Chancy que les automobilistes utilisent pour se rendre à Genève. Cela va créer un aspirateur à voiture.

– Penser à la protection de la biodiversité…

– La route qui va jusqu’aux jardins familiaux situés sur la route d’Aire-la-Ville va couper le champ en deux et permettre un déclassement du territoire enclavé pour augmenter encore le nombre d’habitations. Or les Verts.e.s sont pour une croissance mesurée, sobre, intelligente, mais pas pour faire venir de nombreuses entreprises étrangères afin d’augmenter le produit national brut et provoquer l’exode des habitants vers la périphérie, vers la France ou Vaud qui offrent des logements moins onéreux.

– Le plan directeur cantonal a été accepté en 2010 alors que le réchauffement climatique n’était pas à l’ordre du jour. Les autorités devraient savoir changer leur fusil d’épaule quand la nécessité, l’urgence, prime.

– La route prévue équivaut à 2 hectares de terrain qui seront bétonnés. Or cela représente aussi 80 tonnes de patates par année si on cultivait cette surface. Est-ce que le futur, avec les réfugiés liés au réchauffement climatique, ne va pas nécessiter une intensification des cultures?

– Et on ne parle pas de l’îlot de chaleur que cela va créer.

novembre 2022